Raphaël, en 2016, vous créez votre propre agence, Corsica Luxury Estate, orientée vers l’immobilier de prestige sur la rive sud d’Ajaccio, mais quelle est votre expérience dans ce domaine ? Parlez-nous de votre parcours…
Fils d’un père promoteur et d’une mère marchand de biens, ma voie était naturellement gravée dans la pierre ! En 1999, mes débuts professionnels ont consisté à créer chez mon père un service transaction, dans le prolongement de la promotion immobilière. Après y avoir fait mes armes, l’amour de la Corse, mes origines et ma mère, m’ont incité à venir y travailler. Les quinze années passées au sein d’une grande agence locale, où j’étais spécialisé en négociation sur la rive sud du golfe d’Ajaccio, m’ont apporté une parfaite connaissance du secteur et de ses spécificités. Mais surtout la conviction que les clients et leurs exigences ne peuvent être satisfaits qu’au travers d’un accompagnement de qualité et un conseil impartial.
Pourquoi ce positionnement sur le segment du prestige et quel est votre périmètre d’action ?
Le métier d’agent immobilier a beaucoup évolué avec l’arrivée d’internet, mais aucun algorithme ne pourra remplacer l’humain. En particulier lorsqu’il s’agit d’immobilier haut de gamme, où la subjectivité et l’émotionnel sont prépondérants. C’est sur ce segment que notre valeur ajoutée prend tout son sens. Car nous apportons un conseil très personnalisé tant aux propriétaires, qu’aux acquéreurs ou aux locataires. Cette attention constante s’avère chronophage et ne saurait donc s’appliquer à un grand nombre de dossiers et de clients. Notre périmètre d’intervention s’étend à l’ensemble de la région d’Ajaccio. Nous y sélectionnons des biens rares et de caractère. Il peut s’agir de pied-à-terre cossus, propriétés avec vue panoramique, « les pieds dans l’eau », ou d’emplacements à bâtir dégageant un fort potentiel.
Quel regard portez-vous sur ce marché autour du Golfe d’Ajaccio et en Corse plus largement ? Comment voyez-vous son évolution ?
La Corse est encore peu connue d’une majorité de continentaux et d’européens, sans parler du reste du monde ! Le potentiel reste énorme, sous réserve d’un développement raisonné et soucieux d’intégration. Le marché se porte bien depuis 2000. Les prix progressent lentement mais sûrement, sans subir d’à-coups malgré les crises. Cette stabilité résulte de différents facteurs liés à l’imposition, l’urbanisme (PLU annulés), les taux d’emprunts et les faiblesses d’autres placements qui ont freiné les mises en vente, et par conséquent l’offre. A cela s’ajoute une demande appuyée alors que ces perspectives d’ouverture à l’urbanisation disparaissent avec le PADDUC régressif qui entre en application.
Le Golfe d’Ajaccio, moins fréquenté et médiatisé que l’extrême sud, attire une clientèle discrète et familiale en quête de simplicité. De plus, la proximité d’Ajaccio et la fréquence des liaisons avec le continent, rendent la région très attractive à l’année. Et l’on constate une augmentation sensible des acquisitions en résidences principales et semi-principales. Celles-ci venant s’ajouter à l’acquisition de résidences secondaires, les prix ne risquent pas de baisser !
Que recherchent vos clients ? Leurs exigences ont-elles évolué au fil des années ?
Bien sûr ! Car la décoration, les goûts et l’architecture ont beaucoup évolué depuis 15 ans !
De plus, malgré nos capacités d’assistance, les clients ne souhaitent pas nécessairement entreprendre de travaux à distance. C’est pourquoi ils privilégient des biens aux normes et aux finitions actuelles. Les premiers rangs sur la mer restent un must, mais ils se font rares en dessous de 2m€. Certains préféreront des vues plus panoramiques en prenant de la hauteur, accessibles à partir d’un million.
Le Golfe d’Ajaccio attire une clientèle discrète et familiale en quête de simplicité. PartagerQuels conseils pourriez-vous donner aux acquéreurs ?
Nous confier un mandat de recherche car il simplifie leurs démarches avec un seul et unique interlocuteur, qui sera leurs yeux et leurs oreilles sur place. Il nous permet de prospecter hors des sentiers battus et de visiter en toute discrétion pour eux tous les biens sur le marché, y compris chez nos confrères.
Les offres sont rares et le turnover très faible, ce qui ne facilite pas notre tâche d’intermédiaire. Dans ces conditions, je recommande aux acquéreurs motivés d’être réactifs lorsqu’un bien est mis en vente. Reconsidérer des biens moins récents, qui offriront en contrepartie de meilleurs emplacements et une végétation à son apogée. Car les travaux ne durent que quelques mois, alors qu’il faut 30 ans pour parfaire un jardin.
Quels services proposez-vous à vos clients ?
L’immobilier implique de multiples compétences, qu’il s’agisse de transactions, de locations estivales ou de property management (conciergerie). Nos clients souhaitent être accompagnés au mieux de leurs intérêts dans cette merveilleuse aventure, dont l’objectif final doit rester le plaisir. C’est pourquoi nous leur apportons un conseil avisé et confidentiel, ainsi qu’un ensemble de services spécifiques et adaptés à leurs besoins. Cela inclut le suivi de dossier, stratégie de commercialisation, SAV, mise en relations avec nos partenaires et suivi de chantier. La conciergerie n’étant que la dernière étape de notre mission.
Comment envisagez-vous l’avenir ?
Sérénissime.